Introduction

La Ronce avant l'incendie de 1895

Un incendie en 1895 a détruit La Ronce, la maison de famille, et beaucoup d’archives. Aujourd’hui il reste un puzzle constitué de quelques tableaux, d’histoires, d’anecdotes et de quelques documents transmis par les anciens, ainsi que l’actuel domaine de la Ronce. Heureusement, nous avons aussi les archives de Normandie, d’outre-mer, de la Défense et les précieux états civils qui permettent d’enrichir les connaissances. Commençons par une petite boite en fer qui contient la correspondance de Jean de Colombel, de sa femme Yvonne de Valori, avec leurs enfants pendant et juste après la seconde guerre mondiale. A l’intérieur, une lettre du 06 Juin 1946 écrite par Jean à son fils Erik. Contexte de la lettre : Jean se résout à vendre La Ronce car la famille n’a plus les moyens d’entretenir cette maison.

Extrait de la lettre

« Il m’est infiniment douloureux de me dire que c’est à moi qu’échoit la pénible responsabilité de briser le lien 8 fois séculaire qui a maintenu de père en fils tant de générations Colombel sur ce coin de terre (La Ronce). Ma mère me répétait souvent : pense qu’en l’an 1100, il y avait déjà un Colombel qui payait la dime à Bourg-Achard »

La dime, c’est donner 10% de ses revenus à Dieu ; c’est un concept qui existe déjà dans l’ancien testament ; au moyen-âge, la dime est payée par ceux qui tirent des produits de l’agriculture au bénéfice des religieux, en l’occurrence les chanoines du prieuré de Bourg-Achard situé à quelques kilomètres de La Ronce. C’est donc en 1946 que La Ronce est vendue après plus de 8 siècles d’appartenance aux Colombel.

Versement de la dîme au moyen-âge